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Puissance du symbolique Albert JONCHERY

25.60

Avant même de se définir comme  » institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive  » (art. 1 de la Constitution), le G.-. 0.-. D.-. F.-. s’intitule :  » Puissance symbolique souveraine « . Si la puissance s’entend comme un pouvoir de dominer, la qualification  » symbolique  » constitue une redoutable équivoque, selon qu’on la saisit dans l’acception du XVIII siècle – il s’agira d’une puissance absolument exemplaire – ou dans celle du XX siècle – il ne s’agit plus, encore que  » significative « , que d’une puissance fictive. Si, au contraire, suivant l’usage philosophique, nous opposons la puissance à l’acte, nous nous obligeons à ne plus désigner qu’une souveraine… impuissance. Cruel dilemme ? Alors pourquoi ne pas saisir que, hors la force brute – celle-là même qui  » prime le droit  » -, toute puissance n’est symbolique que parce que c’est le symbolique qui est puissant ? Comment passer de cette naïve axiologie du XVIIIe siècle à l’impossible symbiose contemporaine d’une quasi-nullité efficace ? Sans doute en identifiant l’omniprésence sociologique d’un autre type de  » struggle for life « , lutte pour la reconnaissance d’un  » capital  » – auquel Marx n’avait pas songé -, sur quoi légitimer (parce que la loi s’y fonde) la violence d’un pouvoir. S’étonnera-t-on qu’un tel questionnement dût être au cœur des préoccupations maçonniques, dont les symboles constituent le fonds le plus clair ?

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